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A la recherche du père biologique

La requête du client :

L’étude a été contactée par A.D. pour des recherches concernant la vie de sa grand-mère, France. Et plus précisément, la famille a toujours soupçonné que le père figurant sur l’acte de naissance de France n’était pas, en réalité, son père biologique.

Les recherches

Nous avons commencé par l’acte de naissance de France, née en avril 1917, donc au plus fort de la Première Guerre mondiale, au Havre et elle avait deux sœurs aînées.
Son acte de naissance indiquait le nom de sa mère, Jeanne, et celui de son père, Emile, avec une précision déterminante pour la suite des recherches : son père n’était pas présent à sa naissance.
Compte tenu de l’époque de sa venue au monde, il y avait de fortes chances qu’Emile ne se trouvait pas au Havre pour cause de mobilisation.
Nous nous sommes alors intéressés à son dossier militaire pour savoir s’il avait pris part à la première guerre et, le cas échéant, à quelle époque il avait servi.
Nous avons cherché dans la liste militaire des Archives Départementales de la Seine-Maritime et nous avons trouvé le dossier militaire d’Emile.
Grâce à cela, nous avons appris qu’Emile est parti à la guerre dès les premiers jours, c’est-à-dire le 4 août 1914, et que, de plus, il n’est rentré chez lui qu’en février 1919.
Nous avons donc bien eu la confirmation qu’Emile n’était pas le père biologique de France.
En cherchant dans les archives, nous avons découvert que Jeanne, la mère, était décédée en novembre 1918, quelques jours après l’Armistice.
Ses filles étaient parties vivre chez leurs grands-parents maternels en attendant le retour de leur père.
Emile était rentré le 16 février 1919 et avait appris que sa femme était décédée et qu’il avait une troisième fille, France.
Il n’a pas accepté cette situation et a décidé de retourner dans sa ville natale de Nantes avec ses deux filles, comme l’indiquent son dossier militaire et les registres de recensement de la ville de Nantes.
Lorsque Émile quitte la ville du Havre, il n’emmène pas France avec lui, et elle est confiée à ses grands-parents maternels, qui décèdent peu de temps après.
La petite France, désormais seule, est prise en charge par l’assistance publique qui lui cherche une nouvelle famille adoptive.
Nous partons donc sur la piste du dossier d’adoption de France, toujours aux Archives Départementales de la Seine-Maritime.
Parmi tous les documents administratifs que contenait le dossier, nous avons eu la chance de trouver une lettre écrite par Emile pour France dans laquelle il écrit les raisons pour lesquelles il avait décidé de l’abandonner et, cerise sur le gâteau, indiquait le nom, le prénom, la nationalité et le grade militaire de son vrai père.
Notre homme s’appelle désormais Marcel M., de nationalité belge et il était chauffeur pendant la première guerre mondiale.
Nous nous rappelons tout de suite d’une information très importante : la ville de Sainte Adresse était devenue le siège du gouvernement belge pendant la première guerre.
Donc, l’histoire racontée par Emile dans sa lettre pourrait vraiment correspondre à la réalité.
La dernière étape de notre enquête était de définir si Marcel M. était au Havre en juillet 1916, période à laquelle France avait été conçue.
Nous trouvons le dossier militaire de Marcel M., qui nous a permis de retracer ses déplacements, jour après jour, pendant la guerre. De là, nous avons eu la confirmation que d’octobre 1914 à juillet 1916, Marcel M. était en convalescence dans la ville de Sainte Adresse. C’est certainement à cette époque qu’il a rencontré Jeanne dont il est tombé amoureux.
Mais les recherches ne s’arrêtent pas là.
Ayant trouvé le vrai père de France, il restait à trouver ses descendants.
Nous avons eu beaucoup de chance et, en plus de les avoir retrouvés, nous avons également pu trouver une photo de Marcel M.
Enfin après tant d’années de doutes, A.D. a pu connaître l’identité de son arrière-grand-père et mettre un visage sur son nom.

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